Depuis quelques mois, je vous en ai déjà parlé, je ne peux pas sortir de chez moi sans mon appareil photo. C'est devenu complètement naturel.
Mon regard sur les choses de la nature se pose avec beaucoup de trendresse et de douceur. Il y a chaque fois, au détour d'un sentier balisé ou non quelque chose à découvrir.
Cette façon de voir au-delà du purement visible (dans le sens ou l'oeil se contente de voir par sa simple fonction physiologique) me procure une joie indiscible que j'aime partager.
Toutes ces images du ppurement visible alimentent mon imaginaire, mabanque de données interne. C'est une nourriture que je vous restituerai un jour sur une toile et sûrment d'une autre manière!
Quand je ne peins pas, je pars en vadrouille, appareil numérique en main. Un vrai bijou ce petit robot qui a cependant ses limites. Impossible de prendre de bonnes images quand la lumière décline et le paramétrage manuel ne fait pas vraiment partie de mes compétences. Chacun son métier. Je revendique cependant d'avoir le "bon oeil", autour de moi tout le monde me le dit. J'aime voir les petites choses parfois insignifiantes. D'autres fois, ce sera la chance qui guidera mes pas, encore faut-il la provoquer!
Cette fois là, c'était grande marée, la mer était très long encore... Je cherchais quelques coques et palourdes tout en ayant en main mon appareil photo, et là, surprise!
Nous avons la chance en Bretagne de pouvoir nous promener en toute liberté en empruntant les sentiers côtiers. C'est chaque fois de nouvelles découvertes, des paysages sauvages qui changent selon la saison, la lumière, le temps qu'il fait...
Ce fut un après-midi, il y a 15 jours. Comme toujours, j'ai pris quelques photos.
C'est à partir de l'une d'entre elles que j'ai peint cette petite toile me laissant guider par mes propres impressions et éludant certains éléments de l'image. Ne retenir que l'essentiel, laisser parler son émotion...
J'ai souvent évoqué les "mystères" de la création.
Vaste sujet...
Dans quel état mental est l'artiste quand il est dans cette sorte d'état second, où il se sent connecté à quelque chose qui le dépasse?
Cela s'appelle aussi l'inspiration, paraît-il.
En ce qui me concerne, c'est le matin au réveil que les idées me viennent. Mais pas tous les matins, évidemment!
C'est quelque chose d'étrange, j'ai des tas de couleurs et de formes dans ma tête, je pense à des poèmes, des musiques entendues, à cela se rajoutent des phrases, des mots...
Je pense aussi à des paysages que j'ai vus, aux personnes que j'ai rencontrées... Aux livres que j'ai lus.
En ce moment, je redécouvre la poésie d'Appolinaire et ses calligrammes. J'écoute la voix christalline de la chanteuse Enya...
Fabuleux!
Pour moi poésie, musique et peinture sont indissociables.