monde

Il y a des moments moins propices à la création. Cette assertion est mienne depuis presque trois mois.

Un déménagement ponctué d'épisodes de "poisse", il n'en fallait pas plus pour que le moral en prenne un coup.

Ce qui procure de la joie peut parfois se transformer en négatif. Alors, il faut faire preuve de patience...

Je ne veux pas rentrer dans les détails, là n'est pas le but. Nous sommes unaniment d'accord pour dire que cette époque que nous traversons laisse beaucoup de monde économiquement et socialement sur le carreau. On n'a jamais autant parlé de "travailleurs pauvres", de précarité, par exemple.

Comment se sentir heureux et épanoui quand on n'arrive plus à vivre au quotidien?  Crise du logement, santé déclinante, solitude... Ajoutons à cela les considérations climatiques et une crise politique aigüe aussi bien nationale qu'internationale et la coupe déborde!

Et il faudrait être "heureux quand même"! Quelle belle ironie! 

Les années passent, des personnes chères nous quittent... Je vis cette expérience douloureuse depuis quelques temps. 

Chaque disparition est un manque quand nous avons partagé des moments de vie intensément savoureux!

D'aucuns diront que je suis rabat-joie et me compareront inévitablement à plus malheureux que moi. J'ai parfaitement conscience de cela. 

La comparaison est mauvaise dans quelque domaine que ce soit si elle a juste pour but de mettre en avant une compétition malsaine entre les individus...

En art, dans la création également, il faut s'imposer tout le temps. Je ne veux pas de cette compétition. Je ne  veux plus adresser des dossiers dans l'hypothétique espoir que mon travail soit remarqué. Exposer mes oeuvres m'a beaucoup réjouie quand j'avais ma petite galerie. J'étais seule maître à bord, je recevais le public avec mon enthousiasme habituel. Je pense notamment à l'année 2019, première saison à Dinan, rue du Jerzual. Il ya déjà six ans! Et puis, est venu l'épisode  covidien qui a tout fichu par terre... En premier lieu, je vécus la disparition d'une amie chère, une sorte d'alter-égo... Après la deuxième saison, je décidais de ne pas revenir. La séquence étant trop douloureuse.

En 2023, je revins dans un autre local à Dinan. Une expérience qui m'obligea à rompre un bail prématurément alors que les premières commandes et les nouveaux clients arrivaient. (Mes plus douces pensées pour la douce Marie qui vient de nous quitter, me laissant dans la tristesse et le manque)...

Ma vie personnelle aussi prenait l'eau en parallèle car "un malheur ne vient jamais seul". Si je suis encore là aujourd'hui c'est grâce à quelques rares amis qui m'ont toujours soutenue. 

Je suis revenue vivre dans le Finistère auprès de mes parents âgés, j'ai bouclé la boucle. Je suis là pour eux, ils sont heureux de vieillir plus sereinement maintenant non loin de l'une de leur fille. Je leur avais promis il y a longtemps déjà qu'ils n'iraient pas en Ehpad et j'espère de tout mon coeur que cela sera possible!

Quant à mes propres enfants, ils vivent leur vie loin de moi. J'espère juste qu'ils feront les meilleurs choix possible car il y a une part de chance dans la vie.

Les petits Poissonneaux que j'ai imaginés (mi-poissons, mi-oiseaux) revivront peut-être quand j'aurai surmonter cette crise existencielle...  Image d'illustration, affiche de ma dernière exposition à Lanmeur, Finistère, juillet 2025.L'écriture pourrait devenir un nouvel exutoire... En ce moment, je me nourris de livres et des auteurs comme David Foenkinos m'accompagnent, quel bonheur de se réfugier dans la littérature!

Merci à vous tous qui me suivez. Je sais combien je compte pour certains d'entre vous!

Je vous souhaite d'être heureux, libres et en bonne santé!

Steva

Introspection.

Une pause est parfois nécessaire pour mieux appréhender son environnement et tout ce qui va avec. Se remettre en question, réfléchir à une orientation nouvelle et inspirée, écrire, penser, digérer certaines situations pour mieux avancer. Le programme est chargé...

Cette phase introspective me fait me tenir un peu en retrait.

Le temps passe vite, trop et je me sens au seuil d'une vie un peu nomade contrainte de s'adapter en permanence.

J'aimerais vivre dans l'une de mes "architectures improbables" qui ne sont finalement que des transpositions de l'esprit....

Je tente de la trouver la paix en moi, elle y est ancrée mais tellement fragilisée par l'état du monde qui se fracasse et se fissure autour de nous... J'admire la force de certaines personnes qui ont su montrer une voie nouvelle dans le désintéressement le plus total. C'est si rare aujourd'hui...

Le sens de mon travail artistique?

Offrir une vision d'un monde idéalisé comme un refuge à tous ceux qui partage mes doutes et l'envie d'un ailleurs bienveillant.

Je n'ai pas de baguette magique mes pinceaux peuvent-ils bien modestement la remplacer? Mais aurais-je la force de continuer?

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J'espère que ces premiers jours de 2021 vous trouveront en paix, en bonne santé et en harmonie avec votre entourage.

Je vous souhaite en tout cas beaucoup d'énergie, de force et de courage! Il en faut.

Je vous présente ma première toile de cette année, colorée et joyeuse. Elle aborde le thème de l'enfance. Vous savez combien j'y suis attachée!

Ce tableau est un hommage à l'innocence. Il parle à chacun d'entre nous. Nous avons tous été des enfants plus ou moins heureux.

La résilience a dû s'imposer chez beaucoup d'adultes pour accepter ces années qui n'étaient pas nécessairement synonymes de joie.

Le contexte familial insécure, les difficultés économiques, les problèmes de santé ... tous les enfants n'ont pas été heureux.

Je ne suis pas naïve.  Mais nous avons tous au fond de nous cette part de rêve qui ne demande qu'à s'exprimer et qui nous rend meilleurs!

Je veux dédier à tous ce tableau dont le  titre s'est imposé:

"Quand votre coeur d'enfant s'exprime,

C'est toute la beauté du monde qui apparaît"

Cette oeuvre concentre les thèmes qui me sont chers: les architectures improbables, la nature, les animaux, les racines, la fantaisie, l'humour,

la couleur et la créativité. Nous y trouvons également trois petits Poissonneaux, petits êtres imaginaires bienveillants qui m'accompagnent depuis l'année dernière.

N'hésitez pas à me laisser vos commentaires! Le lien que j'ai avec vous m'est cher.

Merci à tous pour votre fidélité!

Amitiés

Steva

En ce début d'année il est de tradition d'échanger nos voeux.

Je ne peux m'empêcher de penser à tous les laissers pour compte de la terre pour qui ces voeux n'ont aucun sens.

Sur ma page facebook, je viens de signer deux pétitions que je vous ai invités à partager. 

La monétisation de l'humain à travers le commerce esclavagiste, les conditions de vie des femmes SDF... Nous pourrions continuer jusqu'à demain matin. Que font les états? L'ONU etc...

Encore un paradoxe flagrant de nos sociétés où s'affrontent sans fins les pires bassesses et aussi les meilleurs sentiments.

Tant que ce monde et les humains seront gérés par quelques uns comme une entreprise capitaliste (c'est bien de cela qu'il s'agit, non?) nous n'avons aucune chance de sortir de cet impasse.

"Etre rentable ou pas, that's the question"

Image d'illustration "Le Guerrier de la Paix", j'assume entièrement le paradoxe. 

Comment se battre aujourd'hui pour plus de justice et plus de paix???

Personnellement, je me sens dépassée, complètement impuissante...

"Bienvenue chez nous!" (ou le paradis des enfants), huile sur toile 46x38 cm, collection particulière 2017

©Adagp Paris 2018

En ce début d'année pleine de bonnes résolutions, j'aimerais revenir sur un aspect primordial du travail du peintre: le style.

Qu'est-ce au juste que le style??

J'adhère à cette définition : "façon personnelle d'exprimer ses sensations, ses pensées, ses émotions".

Le style dans l'histoire de l'art est lié aux différents mouvements créés par des artistes.  

Sans rentrer dans les détails, le style permet à l'artiste de se différencier des autres. Ce qui veut dire que son expression lui est propre.

On peut ainsi l'identifier.

Le style Steva c'est quoi?

Depuis maintenant 30 ans que je peins régulièrement,  mon style se caractérise par une expression ... décalée, un peu enfantine, du moins en apparence. On pourrait peut-être me classer parmi les peintres naïfs, après tout pourquoi pas... Mes peintures ont souvent un parfum d'innocence, d'apparente simplicité aussi. Sachez qu'il y a toujours une reflexion derrière tout cela!

J'aime surprendre. J'aime m'exprimer de manière poétique, enjoliver mes sujets, transcender la réalité. 

Il y a toujours une piste à explorer pour le spectateur. J'aimerais juste qu'il comprenne que le images que je fabrique vont au-delà du visible. Si on évoque l'aspect technique du métier de peintre, il est vrai que je suis surtout autodidacte, même si j'ai travaillé en atelier (IPEDEC de Pantin, stages, travail en atelier...). J'admets donc des lacunes dans le domaine du dessin dit académique, ce qui ne veut pas dire que je ne sache pas desiner! On dira "peut mieux faire" mais finalement, une représentation académique de la réalité ne m'intéresse pas. Je connais aussi les techniques picturales classiques (huile/acrylique/gouache) que j'adapte à la liberté de mon expression... 

Le style Steva finalement c'est tout ça: un style poétique qui s'affranchit de toutes les conventions.... Un style tout en rondeur qui tente d'enjoliver le monde...

Je soumets à votre réflexion ce texte de Robert Thilmany au sujet de la peinture dite "naïve", que j'ai trouvé dans Wikipédia.

Tout en reconnaissant que plusieurs définitions de l'art naïf existent, Robert Thilmany s'essaie à recenser un certain nombre de « caractères apparents », non exhaustifs, et communs à cet art1 :

• l'« étonnement » provoqué chez le spectateur, qui n'est toutefois pas celui induit par des œuvres surréalistes plus calculées, telles que celles de Magritte ou Dali
• le « parfum d'innocence »
• le « dépaysement », dû à la vision non conventionnelle de l'artiste
• la « fraîcheur d'expression », découlant du regard intérieur
• un certain « infantilisme » voulu (à ne pas confondre avec les manifestations spontanées de l'enfant) (...)