STEVA artiste peintre L'imagination au bout du pinceau!

paradoxe

"Paradoxes", expositions d'été en préparation.

Le 09/03/2018

C'est ce titre que j'ai choisi pour mes expositions estivales.

Du 14 au 27 juillet à L'Ere du Large à locquirec

Du 8 au 21 août à trégastel, salle des Congrès

PARADOXE, quelques explications..

 

Deux définitions essentielles :

  • Opinion contraire aux vues communément admises

  • Être, chose ou fait qui paraissent défier la logique parce qu'ils présentent des aspects contradictoires : Cette victoire du plus faible, c'est un paradoxe. (définition Larousse)


Pourquoi le choix de ce titre pour une exposition ?

  • Je suis partie du contat suivant : il m'est impossible de  suivre   un même « style » et pourtant, mon travail suit constamment les mêmes thèmes : musique, architectures improbables, peintures hypnotiques/abstraction, nature, animaux, paysages, palettes dans tous ces états, le thème de la paix..

  • Je revendique ma duplicité. Du reste je pense qu'elle est commune à chacun d'entre nous, qu'on l'admette ou pas.

  • Pour moi, la technique est au service de l'expression.

Que faut-il entendre par technique ? (la forme)

La technique pour un artiste peintre/plasticien fait référence au médium utilisé : huile, acrylique, pastel, gouache, aquarelle etc...

En soit, il peut être utilisé « pur », c'est d'ailleurs la manière classique de travailler pour un peintre figuratif ou non.

Je ne me contente pas d'une technique unique. Bien sûr, il m'arrive de peindre à l'acrylique ou à l'huile. Mais de plus en plus, je cherche des solutions plastiques à l'expression.

Donc, je vais utiliser les collages, l'écriture, les marqueurs, des paillettes et même des palettes que je détourne.

En quoi réside donc le paradoxe ?

J'ai parlé plus haut de la duplicité de l'être humain. Les taoïstes, par exemple, ont démontré l'aspect binaire de nos êtres, de nos personnalités. Le blanc/le noir, le bien/le mal, bref, toutes les oppositions.

Dans mon œuvre je mets en avant cet état. Concernant la forme, parfois je m'exprime d'une manière classique, puis d'autres fois j'ai envie de casser les codes et je recherche une expression nouvelle, inédite, libre toujours.

Je suis un être profondément inquiet et pourtant je peins le plus souvent des sujets gais, joyeux, légers. C'est là sans doute que réside le plus grand paradoxe.

Je suis une personne lucide, profondément humaine (j'essaie!) . Ce monde facinant où nous vivons me désespère souvent. Les injustices , les guerres, la misère, me révoltent. Je me sens impuissante. C'est pour cela sans doute que je peins. L'acte de peindre est pour moi emblématique d'une révolte. Mes armes ? Mes pinceaux, mes couleurs et tout ce que « je dis «  quand je peins.

Mes œuvres, en général, cachent quelque chose de plus profond qu'il ne semble.

C'est à vous, spectateur, de « creuser » de rentrer ou pas dans mon monde poétique, énigmatique, coloré... Ce monde est souvent lié à une expression en lien avec l'enfance.

L'adulte que je suis n'a jamais oublié l'enfant qu'il fut...

452e6741d64ab6f5f70d82529821e309 le monde imaginaire de steva expose notre dame

Cette oeuvre féérique que j'ai appelée "La maison de la magicienne" a été réalisée à l'acrylique.

J'y ai caché quelques collages. Des effets pailletés lui confère ce côté "magique" que j'ai mis en avant. 

Vous pouvez découvrir cette toile-parmi 28 autres- jusqu'au 2 avril à La maison de retraite Notre Dame à Plestin-les-Grèves (verrière et cafétaria)

 

 

 

Le Guerrier de la Paix©: la route de la désillusion...

Le 19/11/2017

Guerrier de la paix 80x80 1

"Le guerrier de la paix", huile sur toile 2017, 80x80 cm. Réservée.

La route

J'ai souvent l'impression de n'être pas comprise.

Les paradoxes que soulignent ma personnalité me font sentir parfois marginale. En fait, je pense que nous oscillons tous constamment entre  deux tendances de nos êtres qui nous font douter si souvent de nous-mêmes et des autres ... 

Pourtant s'il est une chose qui me tient à coeur c'est bien celle-là: être fidèle à ses convictions.

Cet état d'esprit me fait explorer les voies de l'imaginaire pour tenter d'exprimer parfois de manière un peu décalée les sujets qui me préoccupent.

En avril dernier, j'ai commencé à peindre "mon guerrier de la paix".

Il manquait de conviction techniquement et formellement.

Je viens donc de le reprendre et j'ai travaillé au couteau le casque qu'il porte.

Cette oeuvre est un peu marginale. Je l'ai voulue ainsi: exprimer les paradoxes de l'être humain à travers une "image picturale".

Notre époque d'incertitude me fait peur, l'avenir me fait peur. Pardonnez-moi ce "je" mais il se réfère uniquement à la créatrice que je suis.

-D'ailleurs "créatrice" me semble plus approprié "qu'artiste" qui ne veut pas dire grand chose en soi (mais cela est un autre débat).

Le personnage que j'ai peint,  par son expression, suggère une cause perdue. Il semble désabusé...

Son regard fuyant semble nous dire "A quoi bon ?"

L'homme,  s'est cru le maître du monde... Oubliant qu'il n'est qu'un infime maillon du Grand Tout.

La Terre, le Cosmos lui survivront...  

Nous sommes si peu de choses finalement, "microbes" vaniteux luttant pour le pouvoir et l'argent ayant cru dominer nos semblables et le monde...

Triste constat!

Allez... La route continue... Un peu plus crevassée de jours en jours... Mais ça, ça fait bien longtemps que je le sais...

Première toile  présentée en galerie à Paris en 1988 "La route""© ou la destinée de l'homme....

Je viens de retoucher la toile qui avait était abîmée. 

Avec tout ça, nous continuons notre chemin vaille que vaille parce que nous sommes là et que nous n'avons rien demandé.

Je continuerai quoiqu'il en soit à colorer modestement mes toiles de rêve et de poésie car c'est la seule  chose que je "sais" faire.

 

Travail en cours 13/04/2017, "Le Guerrier de la Paix"

Le 13/04/2017

 

Le guerrier de la paix 13 avril 2017 en cours

Il y a des périodes qui vous connnectent à la réalité, qu'on le veuille ou non.

Si je revendique le monde de l'enfance, j'ai bien évidemment un pied dans la "cruelle" réalité.

Parler de la Paix, je l'ai fait à plusieurs reprises (expo de Carnoët et expo de Ploumilliau en 2015), c'est paradoxalement 

s'opposer à la guerre. Comment faire  pour un artiste, sinon le dire dans son oeuvre? 

C'est peu... Mais c'est "l'arme" que nous avons à notre disposition, bien modeste...

Mon guerrier de la paix est né dans ma tête en griffonnant un carnet de croquis...

Et puis, il a pris forme tout doucement sur la toile... Le travail à l'huile impose plusieurs séances.

Je vous montre ici la peinture en cours de séchage avant sa reprise.

A bientôt pour la suite!