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Fin de l'été: vive la rentrée!

Bel adage, n'est-ce pas?

Cette fin de saison est propice à la création, enfin en ce qui me concerne. En ce moment, c'est la culture bretonne qui m'intéresse plus particulièrement. L'évènement qui a provoqué cette envie?J'ai participé (d'une manière fortuite, il est vrai) au début du défilé des cercles celtiques lors des fêtes de la Saint-Loup à Guingamp.

J'avais juste pris quelques photos...

Et toc, mon folklore breton est né ( photos dans le diaporama de la page d'accueil) et puis mon fameux sonneur.

Je viens de rajouter ces oeuvres sur ArtQuid, le site de vente de mon travail.

Lorqu'une passion vous anime, lorqu'elle vous prend aux tripes au point de vous dire que votre vie en dépend, il est clair que vous êtes gravement contaminé. Personnellement, je ne me plains pas de souffrir de cette maladie, autant dire que je dois être un brin maso... Je cogitais hier à ce sujet tandis que je peignais sur le motif. J'avais choisi comme sujet une chapelle située sur l'emplacement d'un chateau fort aujourd'hui disparu dans la petite cité de la Roche-Derrien (22).  

Je pensais un peu naïvement certes, que mon sujet religieux pourrait m'apporter un peu d'apaisement, il n'en fut rien. Je me suis réveillée ce matin avec le sentiment de ne pas être dans mon assiette, triste, tourmentée serait plus juste...

J'aimerais que les visiteurs qui se déplacent pour voir nos oeuvres comprennent que nous nous investissons corps et âme dans nos créations et que nous nous mettons parfois en danger.parce que nous sommes des êtres extrêment sensibles. Un artiste, un vrai est quelqu'un de fragile, de bancale qui souvent a été malmené par la vie mais qui tente de guérir par sa passion, une sorte de résilience dirait Cyrulnik.

Je pense viscéralement que la souffrance et la douleur font partie de nos existences humaines plus que la joie et le bonheur. 

Nous nous efforçons tous les jours de conjurer cela car nous devons donner aux autres et à nous-mêmes une image positive,  mais au fond de nous qu'en est-il vraiment?

Nous avons connu tout récemment de très belles journées ensoleillées nous laissant supposer l'arrivée imminente de l'été... J'en ai profité pour travailler sur la terrasse, positionnant mon chevalet à hauteur des massifs de fleurs devant la maison. Pour la petite histoire, le bel été entrevu s'est très vite estompé car le lendemain de mes premières séances de travail, la grisaille s'est installée et avec elle des averses intermittentes... C'est donc à l'intérieur que j'ai terminé ma toile... "En attendant l'été..."

Jusque là, je ne vous en ai pas encore parlé, et pourtant!

Il y a un artiste que je vénère et qui m'accompagne depuis bientôt 30 ans: Vincent.

J'ai réalisé ce portait à la gouache sur papier en 1984 d'après mon Maître. La composition est sobre et met en valeur la douceur qui se dégage du modèle. "Portrait d'un jeune homme", c'est ainsi que se nomme tout simplement cette oeuvre.

Je me suis sentie une affinité particulière pour l'artiste parce que sa vie fut des plus tourmentée. Vincente Minelli l'a évoquée de manière magistrale dans "La Vie passionnée de Vincent Van Gogh". Si vous ne l'avez pas vu, je vous le conseille. Il m'a profondément bouleversée.

Il est insoutenable de penser que l'artiste fut autant décrié de son vivant quand on sait aujourd'hui la valeur indécente donnée à ses toiles sur un marché devenu fou....

Ainsi font font font les petites marionnettes... C'est le titre de l'une de mes toiles. Elle fut exposée l'année dernière à Dinan  à l'école de musique. Petite formule enfantine qui me va si bien!
Après cette exposition, j'ai pu dévoiler de nouvelles oeuvres à Saint-Jean-Du-Doigt en juillet dernier.
Et depuis me direz-vous? Et bien, il y a des moments où le quotidien ne vous permet pas de vous exprimer parce que le temps vous manque.

Peindre c'est mon métier, ma vocation mais j'ai aussi un autre pied dans la vie active, pour manger et pour faire vivre ma famille. Les tableaux se  vendent d'une manière trop anarchique et c'est le lot de la plupart des artistes, malheureusement.
A l'heure où j'écris ces lignes, le téléphone a sonné (merci Didier!) et m'a rappelé ma prochaine exposition dans un lieu atypique: une crêperie dans un ancien presbytère, à Louargat (petit bourg du Tégor situé entre  Guingamp et Morlaix).

Il reste à défininr les dates précises. Je vous en parle très bientôt!